Le hasard, comme souvent, m’a amené à expérimenter une contradiction de notre vie moderne :
Me retrouver en liberté derrière des grilles !
Jardin du Luxembourg, juin 2017. Assis à l’entrée principale du jardin, à l’intérieur, j’observe plus que je n’écoute – à force de les entendre je connais leurs morceaux par cœur – donc j’observe à travers les grilles du parc la fanfare de ma fille. Seules les grilles majestueuses du parc nous séparent.
Concentrés qu’ils sont tous, les musiciens ne prêtent plus attention à moi.
Je réalise alors combien cette grille, pourtant faite en majorité de rien, constitue un puissant rempart entre moi, à l’intérieur, et le monde extérieur.
Dès lors, deux univers s’opposent : la nature, ou plutôt un simulacre de nature parfaitement ordonnée et mise en scène, à l’intérieur du parc, contre la ville et son chaos vrombissant, pétaradant, fumant et polluant.
Et au milieu, cette grille sur laquelle on s’appuie sans la voir et délimitant sans faiblir cette double contradiction :
La nature que l’on fantasme folle et galopante, mais que l’on maitrise à force de taille et de tonte, confrontée à l’architecture urbaine qui par essence est structurée mais qui sous la pression des circulations confine au chaos.
C’est à cette question que je vous invite à réfléchir au travers de ces quelques clichés :
Pourquoi ce chaos urbain est-il invisible depuis DERRIERE LES GRILLES ?