le café de la plage acceuille l’exposition « Brown is the new black » Si Elvis Presley est généralement reconnu et célébré comme roi du rock, James Brown (né en 1933 et mort le 25 décembre 2006) est certainement l’empereur de toute la culture noire américaine. Surgissant du Sud profond, James Brown connaît une enfance digne de Faulkner. Abandonné par ses parents, élevé dans un bordel par sa tante, James Brown se retrouve vite incarcéré dans une prison d’état pour de menus larcins. Il y monte un groupe de gospel avec d’autres jeunes détenus. Libéré à 19 ans et un jour, il décide de devenir chanteur. Mais alors que l’Amérique du début des années 1960 fourmille de jeunes talents exceptionnels (Little Richard, Otis Redding, etc…), James Brown met tout en oeuvre pour devenir le chanteur numéro un de sa génération, brisant pour cela les lois de sa catégorie musicale préférée, la Soul. Et dès qu’il chante dans la soirée des amateurs : c’est le triomphe… Car la voix de James Brown charrie la rage, l’espoir et la bonne humeur d’une nation noire qui découvre tout juste les plaisirs du shopping et de l’intégration. James Brown sera ainsi le chantre de deux révolutions musicales. Il transforme la soul des années 1960 en funk et vingt ans plus tard, les jeunes des cités s’empareront du funk de James, poseront leurs voix sur les parties instrumentales et inventeront le rap.Dans l’expo, nous découvrirons un chanteur milliardaire, un James politisé, convaincu de l’importance de son message, luttant pour aller chanter pour les soldats américains au Vietnam mais aussi ses scènes, époustouflantes, empreintes de son look incroyable, de ses capes, de ses danseuses sauvages et sexys, sans oublier tous ses musiciens hors-normes. Traqué par les inspecteurs du fisc, ce sont les rockers qui sauveront James Brown de la faillite et qui lui donneront un remarquable troisième souffle, lui permettant de tourner et de rencontrer un public toujours aussi énorme jusqu’aux tout derniers jours de son existence.